- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Polite rebellion / Soledad
Toute la station connaissait l'unique cellule du shérif, certain la redoutait, d'autre la défiait et Elliott, lui, restait bien trop près de ses idéaux strictes pour s'imaginer un seul instant dedans. Pas même dans le bureau du shérif. Pour un homme d'ordre, il tenait à rester loin de celui qui le représentait. Son regard circule entre les quatre murs écrasant et il regrette aussitôt de ne pas être resté concentré plutôt sur la porte qui était sûrement l'élément le plus propre des trois mètres carrés dans lesquels il était enfermé. Il s'était résolu à s'asseoir sur le rebord du lit, littéralement, le bord. Comme si toucher quoique ce soit ici risquait de le rendre malade. Le pouce sur la base de son poignée, il ne fait que confirmer d'un réflexe médical son palpitant accéléré par le stress. Bien qu'il n'y avait pas vraiment besoin de ça pour le voir, le tremblement nerveux de sa jambe en disait assez. Le shérif le faisait mariner et le simple fait d'en avoir conscience rendait la situation encore plus intenable. Le médecin pouvait entendre la voix de l'homme de l'autre côté dans le brouhaha ambiant de la station et il avait compris que l'appeler sans relâche ne servait à rien. Ce n'était pas faute de vouloir discuter de son inculpation. Il avait peut-être contourné une interdiction, peut-être ne s'agissait-il pas de la première fois, mais rien ne justifiait qu'il finisse sa journée dans ce trou. ll devait bien y avoir quelqu'un dans cette station, cette maudite station pense-t-il, qui méritait cette place plus que lui.
Elliott avait abandonné les exercices de respiration pour calmer sa tension, craignant que l'odeur de renfermé et d'autre senteur dont il ne souhaitait pas connaître la provenance lui donne la nausée. Ironique pour quelqu'un qui supportait l'odeur de la mort assez facilement. Pour se calmer et surtout ne pas se concentrer sur les heures qui défilaient sur sa montre à gousset, il revenait sur tout ce qu'il avait vu pendant son escapade au sein des systèmes aérations qui lui avait valu sa pire soirée si bas. C'était officiel. C'est le front contre ses doigts croisés qu'il attend que sa sentence passe lorsque la porte s'ouvre enfin. « Gutierrez. » Le médecin se lève d'un bond, comme prêt sortir dès l'instant où il allait lui ouvrir la porte. Si seulement il était décidé à le laisser partir. « C'est idiot, tu sais que je fais ça dans le cadre de mes recherches. A quoi ça rime ? » Il voudrait contenir son animosité mais Scar n'était pas connu pour sa patience et quelque chose lui disait que le shérif agissait plus par différent politique que par respect des règles.
Elliott avait abandonné les exercices de respiration pour calmer sa tension, craignant que l'odeur de renfermé et d'autre senteur dont il ne souhaitait pas connaître la provenance lui donne la nausée. Ironique pour quelqu'un qui supportait l'odeur de la mort assez facilement. Pour se calmer et surtout ne pas se concentrer sur les heures qui défilaient sur sa montre à gousset, il revenait sur tout ce qu'il avait vu pendant son escapade au sein des systèmes aérations qui lui avait valu sa pire soirée si bas. C'était officiel. C'est le front contre ses doigts croisés qu'il attend que sa sentence passe lorsque la porte s'ouvre enfin. « Gutierrez. » Le médecin se lève d'un bond, comme prêt sortir dès l'instant où il allait lui ouvrir la porte. Si seulement il était décidé à le laisser partir. « C'est idiot, tu sais que je fais ça dans le cadre de mes recherches. A quoi ça rime ? » Il voudrait contenir son animosité mais Scar n'était pas connu pour sa patience et quelque chose lui disait que le shérif agissait plus par différent politique que par respect des règles.
- Soledad Gutierrez
- Résumé : Soledad : une grande silhouette sombre à l'air sévère, concentrée, enfermée dans son monde. Derrière la grande stature et la barbe mal entretenue se cache un homme plus délicat et fragile qu'on ne pourrait le croire. Jadis enfant difficile, adolescent rebelle, la maladie a calmé ses ardeurs et a transformé les frustrations et la furie en calme et patience. Sourd depuis ses vingt ans, il navigue dans le monde avec ses angoisses et ses maladresses. Il entretient des rapports particulièrement forts avec sa communauté et son envie de se rendre utile notamment a été fortement remarqué, donnant lieu à sa nomination en tant que shérif. Depuis l'incendie de 2011, pour lequel Sol est tenu responsable de la mort de nombreux stationnaires, il a quitté ses fonctions et est retourné à son assignation principale : instituteur.Age : Quarante-trois ans.Origines : VénézualienneCollectif : La Stabilité - il a des liens forts avec ses membres et entretient une relation de confiance avec la famille Djibo.Me, myself and I :
FICHE STATIONNAIRE
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Re: Polite rebellion / Soledad
Le petit attroupement formé par une dizaine de stationnaires commençait à élever la voix dans le couloir principal de l'étage 2. "Calmez vous." Cria Soledad en tentant d'apaiser les esprits. Depuis qu'on l'avait vu trainer Elliott Scarborough en menottes depuis la machinerie jusqu'au bureau qu'il occupait en tant que shérif, les rumeurs n'avaient cessé d'augmenter. Certains l'accusaient de faire de la politique et d'arrêter le scientifique pour des raisons sans doute personnelles (les idéologies de Sol était connues de tous au vue des relations privilégiés qu'il entretenait avec les Djibo, dirigeants de la toute puissante Stabilité), des pro-surfaces étaient d'ailleurs réunis en protestation. D'autres, curieux, se demandaient tout simplement pourquoi on avait arrêté le fils du Lord, ce qui avait pour résultat de faire grincer Soledad des dents. Enfreindre les lois était raison suffisante pour arrêter qui que ce soit, fils de Lord ou pas, et Sol estimait ne pas avoir à se justifier, surtout après autant d'années passées à servir la population de la station. "Il sortira lorsque nous en auront décidé." Cria Sol au dessus de la foule ce qui eu pour résultat de provoquer un taulé auquel son adjoint répondit d'une grimace. Foutu pour foutu, Gutierrez se fendit d'un soupire à lui en démonter les épaules et claqua la porte derrière lui, laissant son adjoint se débrouiller avec la colère de quelques individus virulents.
La poignée lâchée, Sol réajusta les deux appareils qu'il avait aux oreilles. Difficile de s'entendre lorsqu'autant de voix s'élevait, le silence lui fit du bien et il baissa même le volume. Dans son dos, Scarborough, assis sur son séant, se leva d'un bond et se précipita jusqu'à la porte de la geôle comme s'il comptait en sortir rapidement. "De l'eau ?" Demanda Sol en ignorant sa question initiale, remplissant un petit gobelet en céramique depuis la bouteille qu'il tendit à Elliott. Le simple fait que ce dernier n'avait pas l'air de comprendre sa présence derrière les grilles de la prison suffisait à remplir Gutierrez d'une profonde lassitude. Sol soupira à nouveau et posa ses pieds sur le bureau, attrapant un dossier au passage. La fatigue lui donnait mal à la tête. La semaine avait été interminable et il avait hâte d'aller trainer sur un tabouret de l'Oblivion demain, jour de repos de la station. L'espagnol lui vint plus facilement que l'anglais alors qu'il accepta de donner quelques explications au fils de Lord. "Búsqueda o no, hay reglas." Il tourna une page du rapport qu'il tenait dans les mains. "Se aplican a todos." Dehors, il pouvait encore entendre le chahut de stationnaires mécontents. "Tu peux te rassoir, Scar." Lança t-il sans relever les yeux. "Le temps risque d'être long, sinon."
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: Polite rebellion / Soledad
Le flegme avec lequel rentre le shérif met à mal la patience du médecin qui puisait dans ses ressources pour garder la face, même derrière les barreaux. C'était pourtant pour ce flegme Elliot avait voté pour Gutierrez il y a quelques années. Un comportement qu'il associait à une force tranquille, ce dont la station avait bien besoin, peu importe les idéaux politiques. Il n'a que faire du verre d'eau, son explication hispanique pousse un peu plus de sa frustration à se fissurer son masque stoïque. La langue anglaise comme langue natale était un privilège autant qu'un moyen d'exclusion et il détestait depuis son âge qu'on le lui rappel. « C'est en train de devenir politique, » indique-t-il avec son regard sur la porte qui imagine sans mal l'attroupement organisé de l'autre côté. Une partie d'entre eux scandait son mécontentement sa place. Il espérait au fond que ça joue en sa faveur mais il ne s'en réjouissait pas non plus. Il pensait déjà aux conséquences qui suivraient et de son nom qui sera mêler aux arguments des deux partis. Le médecin passera assurément les prochains jours terré dans le laboratoire, pour y retrouver sa dignité mais aussi pour se faire oublier. Comme lorsque son feu paternel faisait encore des siennes. « C'était pas mon but. Tu sais que je déteste ce genre de frasque publique pour attirer l'attention. » Ses yeux se posent sur son geôlier qui n'avait pas l'air de vouloir bouger — comme lui, toujours planté devant la porte qui le retenait. Dehors, le bruit ne faiblit pas. « Ne force pas le Praesidium a prendre les choses en main. » Ils ont déjà assez à faire, qu'il voulait rajouter mais il en avait assez dit pour être clair et quand bien même il souhaitait plus que tout quitter cet endroit crasseux, il n'avait pas la verbe agressive de son père. Elliott était un homme de peu de mot. Il n'était pas non plus dans ses intérêts de se mettre le shérif à dos.
- Soledad Gutierrez
- Résumé : Soledad : une grande silhouette sombre à l'air sévère, concentrée, enfermée dans son monde. Derrière la grande stature et la barbe mal entretenue se cache un homme plus délicat et fragile qu'on ne pourrait le croire. Jadis enfant difficile, adolescent rebelle, la maladie a calmé ses ardeurs et a transformé les frustrations et la furie en calme et patience. Sourd depuis ses vingt ans, il navigue dans le monde avec ses angoisses et ses maladresses. Il entretient des rapports particulièrement forts avec sa communauté et son envie de se rendre utile notamment a été fortement remarqué, donnant lieu à sa nomination en tant que shérif. Depuis l'incendie de 2011, pour lequel Sol est tenu responsable de la mort de nombreux stationnaires, il a quitté ses fonctions et est retourné à son assignation principale : instituteur.Age : Quarante-trois ans.Origines : VénézualienneCollectif : La Stabilité - il a des liens forts avec ses membres et entretient une relation de confiance avec la famille Djibo.Me, myself and I :
FICHE STATIONNAIRE
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Re: Polite rebellion / Soledad
Les deux pieds sur le bureau, feuilletant d'un oeil distrait les quelques dossiers qu'il tenait dans les mains, Soledad mit un point d'honneur à éviter le regard de Scarborough, qu'il pouvait sentir depuis les barreaux de la petite cellule. Il ne prenait pas un plaisir malsain à agir de la sorte, à vrai dire, il avait surtout hâte que cette histoire se termine, mais le fait est que les règles étaient les règles comme il l'avait énnoncé un peu plus tôt. Il n'y avait rien de personnel à être intervenu après les alertes de plusieurs stationnaires sur une infraction dans les conduits d'aération, un endroit à la sécurité particulièrement haute, comme on pouvait le comprendre. Il fallait habituellement un badge et des clés pour accéder à ces parties là de la station, ce que Scar s'était probablement procuré auprès d'un employé - par la force ou la persuasion, l'enquête de Sol viendrait sans doute vérifier ces faits. Rendu rapidement sur les lieux, le shérif avait été accueilli par un Elliott pris la main dans le sac, qui semblait ne pas comprendre ce qu'il avait fait de mal si on pouvait en croire les râles qu'il avait produit alors que Sol lui passait les menottes. Ce dernier se sentait particulièrement légétime dans son intervention, même s'il reconnaissait à la foule qui s'accumulait derrière la porte de son bureau qu'un peu plus de discrétion et peut être moins de drame l'aurait sans doute tenu à l'écart des problèmes qu'il avait à présent. Sol plia en deux son dossier pour planter son regard dans celui de Scar. "Ca n'a rien de politique. Je ne fais pas de politique." Ce qui était sans doute vrai dans la forme, mais assez rarement dans le fond. Comme tout stationnaire, Sol avait le droit à ses opinions, et que celles-ci se mettent en travers de son rôle de temps en temps était particulièrement vrai. Tout était politique, mais ça Sol ne le reconnaitrait jamais. "And yet, here we are..." Lança t-il en rejetant un coup d'oeil sur son dossier, lorsque Scar en appela à son bon caractère. Il pouvait lui reconnaître qu'il n'était pas l'élément le plus perturbateur de la station, et le cadet de ses soucis en ce moment de tension politique où le praesidium s'apprêtait à être renouvelé. La prison n'avait jamais été aussi pleine que lors de ces périodes où on se permettait de laisser aller ses opinions politiques en public, surtout celle pronant le retour à la surface, qui sans surprise provocait toujours autant de fracas qu'à l'accoutumé. Mel Cassidy avait l'art et la manière d'exciter ses troupes comme jamais, et pourtant, un talent particulier pour rester à l'écart des dangers, évitant à chaque fois la paire de menottes que Sol possédait. Il y aurait bien gravé son nom, mais ça, ça aurait été faire de la politique. "Prendre quelles choses en mains exactement ? Gérer un vieux voyou en quête de frisson ? Et d'ailleurs, qu'est ce que tu foutais là bas ? Tu t'es perdu en allant aux toilettes, comme tous les autres ?" Pas que la réponse l'intéresse le moins du monde, mais il devait reconnaitre que l'écart de conduite sortait des sentiers battus pour Scar, un individu pour le moins discret et peu à même de lui causer plus d'un problème.
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: Polite rebellion / Soledad
« Bien sûr, et ta relation avec les Djibo est purement basée sur des soirées de cartes autour d'un verre. » Elliott s'en veut aussitôt d'avoir cédé à un ton exaspéré mais s'il y a bien une chose qu'il détestait par-dessus tout dans cette situation : c'était le manque de franchir du shérif qui feignait agir sous l'unique prétexte de la loi. Il soupir aussitôt, tâchant de détendre ses épaules pour ne pas s'échauffer plus loin. Ces mots n'auraient même pas du sortir de sa bouche. Sa remarque de l'atteint pas à travers les barreaux qui servent également à contenir sa frustration autant qu'ils en étaient la raison. « Je te l'ai dis : cela fait parti de mes recherches. Ce n'est pas faute d'avoir demandé l'autorisation au chef de service à plusieurs reprises mais il n'a pas su garder ses idéaux politiques en dehors de son temps de travail. » L'homme était un fervent défenseur de la Stabilité qui visiblement traitait ses opposants comme en temps de guerre. « J'ai gardé une traçabilité écrite de tous nos échanges, si besoin, » qu'il conclut après avoir fait un tour dans sa cellule, ce qui résumait presque à faire un tour sur lui-même avant de s'asseoir à nouveau. Au moins, Gutierrez semblait vouloir discuter, ce qui était une première étape. « Ce n'est pas du fanatisme. Je ne cherche qu'à comprendre ce qui peut mettre en danger les stationnaires. Ce qui, je crois, est aussi ton travail. » Il ne tenait qu'au shérif de faire la part des choses et de voir les bonnes intentions du médecin derrière son intrusion inoffensive.
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