- Anneke Vos
- Résumé : Médecin chaotic good; aime les framboises et faire les yeux doux au bibliothécaire pour pouvoir sortir les livres de la salle de lecture. Cherche paix intérieure, récompense à la clé $$$Age : 35Origines : Pays-Bas/ÉthiopieCollectif : Stabilité
FICHE STATIONNAIRE
Chronologie:
Relationships:
Agenda:
everything not saved will be lost (elliott)
Un bruit de frottement régulier résonne dans les couloirs déserts du premier étage, de plus en plus fort à mesure qu'elle se rapproche. Les pantoufles rapiécées d'Anneke frottent contre le sol alors qu'elle se traîne les pieds jusqu'à l'infirmerie, où elle avait passé toute la journée — et où elle passerait également toute la nuit. Dévotion aveugle, évitement maladif : appelez ça comme vous le voulez, il n'en demeurait pas moins que tout le monde s'était habitué à voir la médecin roupiller dans un lit inoccupé ou tassée dans un coin à lire tout ce qui lui passait sous la main. Nik était devenue un meuble, et ça l'arrangeait bien; personne ne lui faisait de misères pour son occupation de l'infirmerie, surtout qu'elle répondait toujours présente lorsqu'il s'agissait de prendre le relais, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit.
La jeune femme avait fait un détour par le quatrième étage avant de remonter, exténuée par les volées d'escaliers qu'elle avait dû remonter et la fatigue accumulée au fil des jours. Une bouteille à la main, elle s'était discrètement rendue dans les laboratoires adjacents à l'infirmerie, y découvrant sans surprise Elliott, le nez plongé dans un bouquin d'une épaisseur effarante. Quand bien même elle ferme la porte derrière elle, il ne lève pas la tête, aussi s'avance-t-elle pour poser deux béchers propres sur le comptoir, espérant que le tintement suffise à attirer son attention. « Le bouquin disparaîtra pas si tu le poses deux minutes », note-t-elle, jetant un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur. Presque vingt-trois heures. Elle fait sauter le bouchon de la bouteille, versant un peu de liquide ambré dans chacun des verres improvisés — l'alcool mystère distillé par l'Oblivion était impossible à cerner concrètement, mais produisait toujours le résultat escompté : l'ivresse.
Anneke se laisse tomber dans la chaise voisine, relevant ses jambes pour poser ses pieds sur le comptoir. Un coup d'oeil insistant en direction du chercheur et elle plonge dans son verre, réprimant une grimace lorsque l'amertume de l'alcool dévale sa gorge. « T'as plus l'âge de veiller si tard. T'as une sale tête. » Elle marque une pause avant de décocher un sourire moqueur à son mentor, sachant parfaitement qu'elle ne devait pas bien mieux paraître que lui, les traits tirés par la fatigue.
La jeune femme avait fait un détour par le quatrième étage avant de remonter, exténuée par les volées d'escaliers qu'elle avait dû remonter et la fatigue accumulée au fil des jours. Une bouteille à la main, elle s'était discrètement rendue dans les laboratoires adjacents à l'infirmerie, y découvrant sans surprise Elliott, le nez plongé dans un bouquin d'une épaisseur effarante. Quand bien même elle ferme la porte derrière elle, il ne lève pas la tête, aussi s'avance-t-elle pour poser deux béchers propres sur le comptoir, espérant que le tintement suffise à attirer son attention. « Le bouquin disparaîtra pas si tu le poses deux minutes », note-t-elle, jetant un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur. Presque vingt-trois heures. Elle fait sauter le bouchon de la bouteille, versant un peu de liquide ambré dans chacun des verres improvisés — l'alcool mystère distillé par l'Oblivion était impossible à cerner concrètement, mais produisait toujours le résultat escompté : l'ivresse.
Anneke se laisse tomber dans la chaise voisine, relevant ses jambes pour poser ses pieds sur le comptoir. Un coup d'oeil insistant en direction du chercheur et elle plonge dans son verre, réprimant une grimace lorsque l'amertume de l'alcool dévale sa gorge. « T'as plus l'âge de veiller si tard. T'as une sale tête. » Elle marque une pause avant de décocher un sourire moqueur à son mentor, sachant parfaitement qu'elle ne devait pas bien mieux paraître que lui, les traits tirés par la fatigue.
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Les allers et venus dans les laboratoires n'étaient pas communs. La grande majorité des occupants des lieux étaient de scientifique en fin de carrière, voir en fin de vie, alors l'endroit était souvent vide passé seize heures. C'est pourquoi Scar aimait y aller tard, mais aussi pour ne pas être associé à ses collègues vieillissants, refusant de croire qu'il empruntait le même chemin. Malgré la tranquillité certaine que lui offrait l'heure tardive, la porte qui s'ouvre n'attire pas sa curiosité. Son cerveau avait assimilé ce genre d'interruption à l'équipe de ménage qui avait arrêté de mal prendre son manque de politesse involontaire. Ce n'est qu'à la voix de la médecin qu'il capte enfin sa présence qui, là encore, n'arrive pas à lui décrocher son regard des fines lignes dont l'impression usée rendait sa lecture encore plus pénible. « Tu dis ça parce que tu n'as pas l'habitude de travailler avec le docteur Austin. Il me l'a égaré un mois la dernière fois que je l'ai laissé sans surveillance, » qu'il soupire en sous-entend qu'il en était pas à sa première lecture. Scar se demandait encore comment le vieil homme avait fait pour transporter une encyclopédie aussi lourde sans se briser le dos. Les lunettes au bout de son nez il suit les lignes censés l'aider à mieux comprendre la cellule souche encore coincé entre les deux pinces du microscope en bout de table. C'est les pieds sur le comptoir qui le fait enfin réagir, relevant son regard vers Anneke, le nez dans un verre d'alcool dont l'Oblivion lui-même ne serait pas dire la totale composition. « Tes pieds, Annie. » Son surnom contraste avec le ton employé, intolérable quant à la propreté du laboratoire. Elle a néanmoins raison de lui et il semble totalement s'extraire de sa lecture lorsqu'il abandonne sa paire de lunette entre les deux pages du livre. « Rappel-moi à quelle heure à commencé ton dernier service ? » Elliott avait souvenir être passé à l'infirmerie avant même de prendre son petit déjeuner et d'y avoir vu la jeune femme en plein consultation urgente, bien réveillée. Un mode de vie qu'il pouvait difficilement lui reprocher. A son âge, il travaillait exactement comme elle et continuait encore sans prendre en compte la soixante qui approchait à grand pas. « Qu'est-ce que tu fêtes ? » Il n'était pas d'humeur à célébrer quoique ce soit, mais c'était le cas même lors de jour vraiment exceptionnel. Si ce n'était pas pour Anneke, quand il lui manquait toujours une dent ou deux, ou pour sa mère, il ne se souciait jamais du calendrier.
- Anneke Vos
- Résumé : Médecin chaotic good; aime les framboises et faire les yeux doux au bibliothécaire pour pouvoir sortir les livres de la salle de lecture. Cherche paix intérieure, récompense à la clé $$$Age : 35Origines : Pays-Bas/ÉthiopieCollectif : Stabilité
FICHE STATIONNAIRE
Chronologie:
Relationships:
Agenda:
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Anneke lâche un rire gentiment moqueur alors que le chercheur se plaint des emprunts indiscrets de l'un de leurs collègues gériatriques. « Vu son âge, il a dû juste oublier où il l'avait posé. » Peu soucieuse de paraître irrespectueuse vis-à-vis de ses pairs, sachant que ses railleries demeureraient entre elle et Elliott, elle se met à l'aise, remontant ses pieds pour mieux cambrer son cou contre le dossier. Nik espérait que, en fin d'année scolaire, une ou deux recrues prometteuses seraient envoyées à la rescousse — voire que les fossiles qui bloquaient encore des places de médecin se verraient forcés de prendre leur retraite. Certains avaient été médecins à la surface, ce qui en disait long sur leur capacité d'adaptation et leur ouverture aux nouvelles méthodes. Disons qu'Anneke trépignait d'avance de pouvoir modeler de nouveaux talents à sa façon plutôt que de les voir se faire saper toute leur énergie et leur joie de vivre par des momies animées.
Ramenée à l'ordre, la jeune femme grommelle discrètement, ramenant ses jambes sur l'assise plutôt que de les poser par terre — il y aurait compromis, qu'il le veuille ou non. Les cuisses contre sa poitrine, elle croise ses bras sur ses genoux, osant un moment d'hésitation lorsque son mentor lui demande à quelle heure elle avait commencé sa journée. « 5 h 45, quelque chose comme ça », fait-elle finalement, portant à nouveau son verre improvisé à ses lèvres, le regard dans le vide. Elle était fatiguée, épuisée, mais elle avait encore plus besoin de ce contact social dénué de jugement sur son éthique de travail que d'une bonne nuit de sommeil.
Elle se resservait déjà un doigt ou deux de son butin liquide lorsqu'Elliott semble méprendre son passage nocturne aux laboratoires pour une célébration. À bien y penser, elle ne savait pas trop ce qui l'avait menée à se réfugier ici, sinon qu'elle trouverait toujours une oreille attentive — même s'il n'avait pas toujours l'air investi dans ses histoires, Elliott l'écoutait toujours, elle en était persuadée. « Je fête pas. Je noie... » commence-t-elle, faisant tournoyer le contenu de son bécher, distraite par la faible lumière des néons qui se reflétaient dedans. « ... mon amertume, j'suppose. Je pense bien que je commencerai 2013 célibataire », admet-elle enfin, haussant les épaules avec un air faussement désinvolte. Ça ne semblait pas l'abattre tant que ça, et à vrai dire, ça n'était que la conclusion logique d'une suite d'événements qui avaient tendu son couple jusqu'à une rupture inévitable. C'était tout de même quatre ans d'habitudes et de repères auxquels elle pouvait dire adieu.
Ramenée à l'ordre, la jeune femme grommelle discrètement, ramenant ses jambes sur l'assise plutôt que de les poser par terre — il y aurait compromis, qu'il le veuille ou non. Les cuisses contre sa poitrine, elle croise ses bras sur ses genoux, osant un moment d'hésitation lorsque son mentor lui demande à quelle heure elle avait commencé sa journée. « 5 h 45, quelque chose comme ça », fait-elle finalement, portant à nouveau son verre improvisé à ses lèvres, le regard dans le vide. Elle était fatiguée, épuisée, mais elle avait encore plus besoin de ce contact social dénué de jugement sur son éthique de travail que d'une bonne nuit de sommeil.
Elle se resservait déjà un doigt ou deux de son butin liquide lorsqu'Elliott semble méprendre son passage nocturne aux laboratoires pour une célébration. À bien y penser, elle ne savait pas trop ce qui l'avait menée à se réfugier ici, sinon qu'elle trouverait toujours une oreille attentive — même s'il n'avait pas toujours l'air investi dans ses histoires, Elliott l'écoutait toujours, elle en était persuadée. « Je fête pas. Je noie... » commence-t-elle, faisant tournoyer le contenu de son bécher, distraite par la faible lumière des néons qui se reflétaient dedans. « ... mon amertume, j'suppose. Je pense bien que je commencerai 2013 célibataire », admet-elle enfin, haussant les épaules avec un air faussement désinvolte. Ça ne semblait pas l'abattre tant que ça, et à vrai dire, ça n'était que la conclusion logique d'une suite d'événements qui avaient tendu son couple jusqu'à une rupture inévitable. C'était tout de même quatre ans d'habitudes et de repères auxquels elle pouvait dire adieu.
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Elliott retient une certaine satisfaction à voir Annie obéïr, même à moitié. Il aurait encore préféré ses pieds par terre, assise de façon respectueuse. Il saurait s'en contenter tant il était rare qu'elle accepte sans le contredire. C'est seulement lorsqu'elle lui rappelle à quelle heure elle a commencé qu'il lève son regard vers l'horloge au-dessus de la porte où était suspendu une horloge analogique. Ce n'était pas tant l'heure tardive qui le dérangerait, mais plutôt qu'il avait encore une fois sauté un repas. Heureusement qu'il était son propre médecin, il n'avait que lui et sa conscience à blâmer. Il attire le verre vers lui pour y plonger son nez et en juger l'odeur pendant qu'elle lui explique ce qui l'amènerait, verre à la main. « Rose a encore fait des siennes ? » S'il hésitait à boire, il enfile sa première gorgée sans attendre au sujet évoqué. Pas qu'il refusait de l'écouter, il serait toujours là pour ça peu importe ce qu'elle avait sur le coeur. Écouter c'était néanmoins le mieux qu'il sache faire et il regrettait souvent que sa mère ne soit pas là pour lui pour trouver les bons mots. « Tâche de ne pas finir comme le vieux Fernandez, tu sais comment il a fini après que sa femme soit partie. » Scar tire un bref sourire derrière son verre qu'il porte à nouveau à ses lèvres, peu certain de savoir comment aborder le sujet. Abandonnant l'idée de finir sa lecture, il referme soigneusement son livre qu'il emporterait très certainement sur sa table de chevet. Elle avait réussi par sa simple présence à lui faire prendre un peu de recul. Sûrement que sans ça, il se serait tuer à la tâche bien avant qu'il puisse atteindre la soixantaine. Son regard se pose sur la jeune femme, décelant sans mal sa contrariété quand bien même il n'était pas doué en la matière. Heureusement pour lui, elle cachait difficilement ses émotions. « Tu veux en parler ou... tu avais juste besoin de te plaindre un coup ? » qu'il lance avec hésitation en s'enfonçant dans son siège.
- Anneke Vos
- Résumé : Médecin chaotic good; aime les framboises et faire les yeux doux au bibliothécaire pour pouvoir sortir les livres de la salle de lecture. Cherche paix intérieure, récompense à la clé $$$Age : 35Origines : Pays-Bas/ÉthiopieCollectif : Stabilité
FICHE STATIONNAIRE
Chronologie:
Relationships:
Agenda:
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Anneke expulse lentement un long soupir par le nez alors que son mentor mentionne Rose. Il était difficile de cacher que l'affaire battait de l'aile depuis un moment déjà; ils passaient, après tout, la majeure partie de leur temps ensemble dans l'infirmerie, et il était le mieux à même de constater que la médecin ne dévouait pas des masses de temps à entretenir son couple. « J'ai envie de dire que c'est un peu ma faute aussi, mais ouais, essentiellement. » Il y avait une vaste différence entre négligence et trahison, à son sens, mais elle ne se lancerait pas sur cette pente glissante, surtout qu'Elliott mentionnait l'autre raison de son humeur maussade — indirectement, mais tout de même. « M'parle pas de ce vieux croûton. Je dérange personne à rester ici, au contraire, et il m'a demandé de ramasser mon fouillis, si tu peux l'croire », fait-elle entre ses dents, le nez dans son verre, avant d'en avaler une longue lampée. Au fond, Elliott lui demandait si elle voulait parler de Rose, mais ça n'était pas le sujet le plus sensible qui la taraudait — malheureusement pour lui, elle ne prend pas la peine de lui demander si se plaindre d'un autre sujet l'embêtait avant de se lancer. « Tout ce que j'ai c'est de quoi m'habiller, un paquet de cartes et la boîte des affaires de m'man. » Nik marque un silence. Pesant, éloquent, le genre qu'il ne faut pas briser sous peine d'empirer la situation. Elle ne laisse toutefois pas Elliott languir longtemps. « Je l'ai jamais ouverte, t'sais. Même après, quoi, vingt ans... J'ai jamais eu le courage. Y'a encore le sceau du shérif dessus. » Scellée par les autorités après que la cabine ait été vidée des affaires de son occupante. On avait relocalisé Anneke dans une cabine plus petite pour laisser la place à une famille, la boîte lui avait été remise, et elle ne l'avait jamais ouverte. « J'ai pensé déménager avec Rose, j'me suis dit : j'pourrai la ranger quelque part, hors de vue. Mais comme ça se fera pas... je me dis qu'il est p't-êt' temps de faire le tri là-dedans. Mais en même temps, non. » Un nouveau soupir franchit ses lèvres, vaguement désemparé, et son regard lorgne vers la bouteille à peine entamée. Elle tend son verre désormais vide, l'agitant comme pour inciter Elliott à la resservir.
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Fernandez n'était pas le premier à se plaindre de l'occupation de la jeune médecin dans l'infirmerie. Les vieux médecins peinaient déjà à partager l'espace selon leurs habitudes pratiques alors l'arrivée d'Anneke, elle avait tout bousculé. Scar aurait normalement été l'un des premiers à exprimer son mécontentement avec n'importe qui d'autre, ce qu'elle n'était pas. Malgré les circonstances terribles qui l'avait mené à ce déménagement de fortune, il regrettait de pas avoir eu l'idée avant elle. Lui aussi aurait été capable d'aménager l'infirmerie pour rentabiliser au mieux son temps.
Rapidement, il n'est plus question de Rose et il n'a pas le temps de rebondir sur Fernandez qu'elle évoque les affaires de Maya. Le silence qui suit sa phrase lui serre le cœur mais heureusement elle reprend avant qu'elle puisse lire la moindre réaction sur son visage. Il se refusait de lui montrer qu'elle avait probablement mieux réussi à faire son deuil que lui. Elliott inspire doucement comme pour se redonner un peu de contenance, prenant la bouteille en main avec hésitation. Il ne se fait pas pressé plus longtemps peu importe ce qu'il pensait de la boisson. S'il y avait bien un sujet pendant lequel il ne voulait pas la contrarié, c'était celui-ci. Alors il la ressert et rempli aussi son verre même sans l'avoir fini. « L'importance c'est que tu ne l'es pas jeté. » Le médecin agite la liqueur dans son verre avant d'y tremper les lèvres avec modération. « C'est ce que j'ai fais avec les affaires de mon père, ce qui n'était peut-être pas la meilleure solution, » qu'il confie avec un sourire éphémère qui témoigne de son regret. Il n'avait gardé de lui qu'une montre à gousset qui indiquait encore londonienne malgré le nombreuse réparation. Il avait appris à la convertir avec l'heure de la station. « Je peux t'aider, si tu veux. » Elliott lève son regard vers Annie, ne sachant pas s'il était motivé par un élan de support moral ou de nostalgie de son amour de jeunesse. « Si t'es prête, je veux dire. Autrement on peut la ranger dans ma cabine jusqu'au moment opportun, ça te fera un peu de place. » Il ne sait pas réellement ce que ça lui causerait moralement que d'avoir les affaires de Maya sous son lit mais peu importe si ça pouvait alléger l'esprit d'Anneke.
Rapidement, il n'est plus question de Rose et il n'a pas le temps de rebondir sur Fernandez qu'elle évoque les affaires de Maya. Le silence qui suit sa phrase lui serre le cœur mais heureusement elle reprend avant qu'elle puisse lire la moindre réaction sur son visage. Il se refusait de lui montrer qu'elle avait probablement mieux réussi à faire son deuil que lui. Elliott inspire doucement comme pour se redonner un peu de contenance, prenant la bouteille en main avec hésitation. Il ne se fait pas pressé plus longtemps peu importe ce qu'il pensait de la boisson. S'il y avait bien un sujet pendant lequel il ne voulait pas la contrarié, c'était celui-ci. Alors il la ressert et rempli aussi son verre même sans l'avoir fini. « L'importance c'est que tu ne l'es pas jeté. » Le médecin agite la liqueur dans son verre avant d'y tremper les lèvres avec modération. « C'est ce que j'ai fais avec les affaires de mon père, ce qui n'était peut-être pas la meilleure solution, » qu'il confie avec un sourire éphémère qui témoigne de son regret. Il n'avait gardé de lui qu'une montre à gousset qui indiquait encore londonienne malgré le nombreuse réparation. Il avait appris à la convertir avec l'heure de la station. « Je peux t'aider, si tu veux. » Elliott lève son regard vers Annie, ne sachant pas s'il était motivé par un élan de support moral ou de nostalgie de son amour de jeunesse. « Si t'es prête, je veux dire. Autrement on peut la ranger dans ma cabine jusqu'au moment opportun, ça te fera un peu de place. » Il ne sait pas réellement ce que ça lui causerait moralement que d'avoir les affaires de Maya sous son lit mais peu importe si ça pouvait alléger l'esprit d'Anneke.
- Anneke Vos
- Résumé : Médecin chaotic good; aime les framboises et faire les yeux doux au bibliothécaire pour pouvoir sortir les livres de la salle de lecture. Cherche paix intérieure, récompense à la clé $$$Age : 35Origines : Pays-Bas/ÉthiopieCollectif : Stabilité
FICHE STATIONNAIRE
Chronologie:
Relationships:
Agenda:
Re: everything not saved will be lost (elliott)
Nik marque un instant de silence alors qu'elle observe les mouvements de Scar qui se ressert également, versant l'alcool mystérieux dans son verre sans visiblement s'inquiéter de ce qu'il ingérait. Ce simple fait l'aurait autrement amusée, mais dans les circonstances, son esprit était plus préoccupé par autre chose. Son regard perdu dans le vide se darde vers Elliott lorsqu'il reprend la parole, et elle ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil lorsqu'elle note le regret dans la voix de son mentor. « Je pensais que Lord Scarborough », fait-elle en imitant l'accent anglais dont Elliott n'avait su se débarrasser, « était un trou du cul. » Anneke n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer l'ancien conseiller, quand bien même il n'avait rendu l'âme que quatre ans auparavant — il était typiquement, de sa compréhension, le genre de personne qui ne se mêlait pas à la plèbe que le reste de la station représentait. Scar était, avait-elle compris par après, un titre presque autant qu'un nom, et c'est pourquoi elle ne l'utilisait jamais.
L'offre d'Elliott la prend de court. Ils étaient proches, et elle savait qu'il avait été l'ami le plus précieux de ses parents depuis aussi longtemps qu'elle se souvienne, mais elle s'était toujours imaginée qu'elle devrait affronter le contenu de la boîte seule, convaincue que ça ne regardait qu'elle. Venant de quelqu'un d'autre, la proposition l'aurait sûrement irritée, voire mise en colère. La surprise initiale évaporée, elle s'était retrouvée avec une certaine gratitude au fond de l'estomac, même si elle ne s'imaginait pas qu'Elliott puisse lui faire ce genre d'offre autrement que pour apaiser son inévitable peine. « Merci », souffle-t-elle finalement, presque inaudible dans le silence du laboratoire. « Mais ça regarde que moi, je pense. Je vais finir par trouver le courage. » À vrai dire, si ça avait été tout autre situation, elle aurait sauté sur l'occasion d'avoir un peu de soutien moral. Or, elle couvait jalousement tout ce qui avait trait à sa famille, plus particulièrement à sa mère, encore marquée par son décès soudain. Heureusement, elle avait eu Elliott pour la ramasser à la petite cuillère. La médecin avale une longue gorgée de son verre. Posant son menton sur ses genoux repliés, elle repose son verre sur ses pieds, penchant la tête sur le côté en observant Elliott. « Est-ce que tu dirais qu'on est amis, toi et moi? » avance-t-elle, sans son habituelle assurance. L'homme avait été son professeur, son mentor, celui qui l'avait le plus soutenu pendant toute sa carrière, mais aussi au-delà; il n'y avait qu'à voir comment il s'était inquiété de la savoir alourdie par des problèmes amoureux. « J'veux dire... t'es ce qui se rapproche le plus d'une famille. Mais j'veux pas que tu te sentes responsable de moi, non plus. » En dépit de l'aveu, un petit sourire éclaire ses lèvres, brièvement. « Avant longtemps, c'est moi qui devra prendre soin de toi, de toute manière. » Anneke suivait déjà Elliott pour ses problèmes de santé depuis la retraite de leur ancien collègue — elle avait insisté, presque fait une scène pour hériter du dossier. Elle ne faisait confiance à personne d'autre pour avoir à cœur la santé de son mentor.
L'offre d'Elliott la prend de court. Ils étaient proches, et elle savait qu'il avait été l'ami le plus précieux de ses parents depuis aussi longtemps qu'elle se souvienne, mais elle s'était toujours imaginée qu'elle devrait affronter le contenu de la boîte seule, convaincue que ça ne regardait qu'elle. Venant de quelqu'un d'autre, la proposition l'aurait sûrement irritée, voire mise en colère. La surprise initiale évaporée, elle s'était retrouvée avec une certaine gratitude au fond de l'estomac, même si elle ne s'imaginait pas qu'Elliott puisse lui faire ce genre d'offre autrement que pour apaiser son inévitable peine. « Merci », souffle-t-elle finalement, presque inaudible dans le silence du laboratoire. « Mais ça regarde que moi, je pense. Je vais finir par trouver le courage. » À vrai dire, si ça avait été tout autre situation, elle aurait sauté sur l'occasion d'avoir un peu de soutien moral. Or, elle couvait jalousement tout ce qui avait trait à sa famille, plus particulièrement à sa mère, encore marquée par son décès soudain. Heureusement, elle avait eu Elliott pour la ramasser à la petite cuillère. La médecin avale une longue gorgée de son verre. Posant son menton sur ses genoux repliés, elle repose son verre sur ses pieds, penchant la tête sur le côté en observant Elliott. « Est-ce que tu dirais qu'on est amis, toi et moi? » avance-t-elle, sans son habituelle assurance. L'homme avait été son professeur, son mentor, celui qui l'avait le plus soutenu pendant toute sa carrière, mais aussi au-delà; il n'y avait qu'à voir comment il s'était inquiété de la savoir alourdie par des problèmes amoureux. « J'veux dire... t'es ce qui se rapproche le plus d'une famille. Mais j'veux pas que tu te sentes responsable de moi, non plus. » En dépit de l'aveu, un petit sourire éclaire ses lèvres, brièvement. « Avant longtemps, c'est moi qui devra prendre soin de toi, de toute manière. » Anneke suivait déjà Elliott pour ses problèmes de santé depuis la retraite de leur ancien collègue — elle avait insisté, presque fait une scène pour hériter du dossier. Elle ne faisait confiance à personne d'autre pour avoir à cœur la santé de son mentor.
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: everything not saved will be lost (elliott)
La moquerie de la médecin arrache un rictus amusé à Elliott qui détestait pourtant quand elle limitait avec exagération. Il était toujours convaincu que le mélange culturel des stationnaires avait créer un drôle d'accent et que son parler, à l'image de son père, était celui de ceux de la surface. Reste qu'elle avait raison et il y avait longtemps qu'il n'avait pas entendu quelqu'un insulter son père. Passé la moquerie, il recentre la conversation sur elle en offrant son aide et son support indirect dans cette situation. Son refuse le surprend qu'à moitié. Elliott aurait probablement répondu la même chose, énième preuve qu'elle lui était beaucoup plus semblable qu'elle l'imaginait. Il n'insiste pas, préférant terminer son verre en dissimulant au mieux la chaleur qui traversait sa gorge. A défaut, ce soir il aurait probablement moins de mal qu'à l'habitude pour s'endormir. « Pardon ? » qu'il demande relativement confus bien qu'il est très bien entendu. Il cherchait plutôt à retarder sa réponse. Le médecin s'éclaircit la gorge après ses explications, peu certain de savoir de comprendre d'où venait cette soudaine interrogation. Si elle voulait le voir embarrassé, c'était le moment parfait. « Tu sais bien que je ne suis pas connu pour ma capacité à entretenir des amitiés... » Redressé de son siège pour se redonner un peu de contenance, il ne sait que faire du silence qui suit sa phrase qui, après coup, lui semble inappropriée à ce qu'elle demandait. Il ne comprenait néanmoins pas pourquoi elle avait soudainement besoin de savoir ça quand il s'agissait d'une évidence pour Elliott qu'ils étaient une famille à leur façon. « J'ai une réputation à tenir, évidement que je suis responsable de toi, » conclut-il sans se soucier de sa pensée formulée maladroitement. Anneke n'avait jamais été un fardeau et il n'avait jamais eu honte, même lorsque les instructeurs ne voyaient aucun espoir dans son parcours médical. « Même lorsque mes poumons ressembleront à ce torchon, je serais sur ton dos. Alors tâche de bien te tenir jusque-là. » Elliott ne connaissait que les méthodes de son paternel, qui manquait terriblement de souplesse et surtout de tendresse. Ce que sa mère aurait été probablement plus à même de lui apporter. Son stylo pointe la bouteille d'alcool qui se tenait trop près des précieux livres à son goût pour ajouter : « Et de rester loin de ce poison. »
- Anneke Vos
- Résumé : Médecin chaotic good; aime les framboises et faire les yeux doux au bibliothécaire pour pouvoir sortir les livres de la salle de lecture. Cherche paix intérieure, récompense à la clé $$$Age : 35Origines : Pays-Bas/ÉthiopieCollectif : Stabilité
FICHE STATIONNAIRE
Chronologie:
Relationships:
Agenda:
Re: everything not saved will be lost (elliott)
La brune hoche la tête, perplexe quant à l'affirmation de son mentor. « Tu te donnes pas assez de crédit. T'as bien su supporter mes parents pendant toutes ces années », fait-elle avec un petit sourire, mi-figue, mi-raisin, comme nostalgique de cette époque, lorsque tout semblait plus simple. Elliott avait toujours gravité autour de la petite famille, s'y greffant malgré lui, à titre d'oncle honorifique. Anneke avait toujours eu l'impression que son père avait tenu Elliott en grand respect; or, elle était trop jeune lors de la mort de son géniteur pour se rappeler avec précision de ce qui avait pu les lier, aussi avait-elle dû s'appuyer sur les dires de sa mère pour naviguer ce réseau restreint. À ses dires, il n'y avait jadis pas plus complices que Jan Vos et Elliott Scarborough, aussi Nik n'avait-elle jamais remis en doute ce qu'elle considérait comme une certitude. Quoi qu'il en soit, il semblait bien déterminé à garder un œil sur elle jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche — elle ignorait toutefois si elle devait s'en réjouir ou se sentir coupable. « Juste ce soir, alors », plaide-t-elle d'un ton morose alors qu'elle attrape la bouteille pour la rapprocher d'elle, comme si elle craignait qu'Elliott ne la lui confisque éventuellement. « Tu parles comme quelqu'un qui tient une promesse », finit-elle par renchérir alors qu'elle avait laissé planer un bref silence, interrompu uniquement par un réfrigérateur de laboratoire dont le compresseur s'était activé dans un ronronnement sourd. « Tu le fais pour moi, ou c'est m'man qui t'a demandé? Parce que si c'est qu'une question de réputation, je t'assure, aucun moyen qu'elle vienne te faire des remontrances si t'as plus envie de t'y tenir. » Ça aurait pu sonner comme un reproche appuyé, mais Anneke demeure relativement neutre, comme si elle regrettait plutôt qu'Elliott n'ait pas été plus démonstratif dans son assurance qu'il était là pour elle. Pourtant, il le montrait, le disait parfois de façon maladroite — comme maintenant. C'était toutefois la première fois qu'il parlait en ces mots, un peu rudes. Elle pousse un soupir, comme si elle regrettait soudainement ses mots, quelques instants après les avoir prononcés. « Excuse-moi. C'était pas juste de dire ça comme ça. »
- Elliott Scarborough
- Résumé : (à venir)Age : 59 ansOrigines : BritanniquesCollectif : L'Ascension
Re: everything not saved will be lost (elliott)
La Il suffisait de quelques mots pour rassurer la jeune médecin et lui balayer instantanément ses doutes. Un maigre effort tant le cœur d'Elliott était rempli d'affection pour Annie. L'évidence est telle que l'insistance de sa question paraît plutôt comme une remise en question envers lui plutôt qu'un manque confiance en elle. Son front se plisse, renforçant cette ride qui semblait jamais se défaire. « Qu'est-ce que ça change ? Je suis là quoiqu'il en soit. » Le médecin ne comprenait pas ce qu'elle essayait de sous-entendre et malgré sa réponse sans hésitation, le ton utilisé brouille les pistes quant au véritable fond de sa pensée. Il soupire, peu certain de vouloir entendre sa réponse de toute façon. Elle devrait se contenter de cette réponse peu chaleureuse. Scar se lève en ramassant ses travaux de la journée qu'il emporterait soigneusement jusqu'à sa cabine, préférant traverser la station une pile de dossier sous le bras que de les laisser ici. Il range quelques affaires et, en s'arrêtant devant la chaise de la jeune femme, il tend sa main pour l'inciter à lui donner la bouteille. « Ça ne te réussi pas, » remarque-t-il sobrement. Il aurait bien ajouté que Rose non plus, ne lui réussissait pas mais les deux femmes lui avaient fait comprendre plus d'une fois que son avis importait peu dans leur relation. Aussi il évitait. « Demain je dois présenter mes avancés au conseil. Je glisserai un mot sur ta situation, un peu de calme ne te ferait pas de mal. » Ce n'était pas faute d'avoir voulu le faire plus tôt pour qu'elle retrouve un foyer à soi, mais la situation était tendue dans la station, pour ne pas dire critique. Anneke lui avait assuré que son petit coin a l'infirmerie lui suffisait mais cela avait assez duré. Sa voix imposait peut-être un peu trop sa décision mais encore une fois, il n'y avait que de l'inquiétude et de la bienveillance bien dissimulé qui le poussait à ces paroles.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|